Les différences géographiques 

La menace que représente l'interruption d'activité varie considérablement selon le lieu d'implantation, la taille de l'entreprise et l'orientation de son offre. Les entreprises canadiennes se sentent les plus exposées, un cinquième d'entre elles (20%) continuent à considérer qu'il s'agit du principal risque commercial auquel elles sont actuellement confrontées, mais on prévoit que cette préoccupation diminuera l'année prochaine. Sur le sol asiatique, seules 15% des entreprises l'identifient comme leur principal défi, mais l'inquiétude concernant ce risque devrait augmenter d'ici 2025 avec 19% prédisant qu'il s'agira de leur principal risque commercial l'année prochaine. 

Les avis divergent également en Europe, les dirigeants britanniques, français et allemands prévoient une augmentation de leurs inquiétudes, tandis que les dirigeants espagnols prévoient une baisse de leurs inquiétudes d'ici à 2025. Toutefois, après les récentes inondations tragiques survenues dans le sud de l'Espagne [2], les inquiétudes en matière d'interruption d'activité pourraient augmenter lorsque nous réaliserons notre enquête en janvier 2025.

La fréquence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les ouragans, les inondations et les incendies de forêt est l'une des principales causes d'interruption d'activité. Ces phénomènes climatiques touchent les routes, les chemins de fer et les aéroports, ce qui entrave la livraison des marchandises. Ils entraînent des pannes de réseau, provoquent des coupures d'électricité dans les parcs industriels et chez les principaux fabricants. L'infrastructure numérique est également menacée, exposant les entreprises au risque accru d'une cyber-attaque ou à des pannes de courant qui interrompent leur activité.
 
La réglementation suit souvent de près un événement climatique extrême, les gouvernements redoublent d'efforts pour promulguer des règles strictes à un rythme plus rapide.

La fabrication

À l'ère des chaînes d'approvisionnement mondiales, les entreprises sont de plus en plus interdépendantes. De simples erreurs ou omissions de fabrication peuvent avoir des répercussions importantes sur les entreprises quelques soient leur place dans la chaîne d'approvisionnement. 

L'inquiétude concernant les interruptions d'activité et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement gagne du terrain chez les fabricants mondiaux : 16% considèrent l'interruption d'activité comme leur principal risque d'entreprise aujourd'hui, et ce pourcentage passera à 21% d'ici 2025. Les préoccupations relatives à la chaîne d'approvisionnement restent globalement stables : 19 % en font leur premier risque et 18 % prédisent qu'elles resteront en tête de leurs préoccupations en 2025. 

Les erreurs de fabrication peuvent prendre différentes formes, notamment des erreurs de conception, de production et de distribution. La perte de revenus que ces erreurs peuvent entraîner, combinée au coût de remplacement ou de mise à jour des marchandises, peut représenter une charge financière importante pour les entreprises.

Avec l'essor de la délocalisation et des chaînes d'approvisionnement de plus en plus complexes, il peut être difficile pour les entreprises de déterminer exactement où l'erreur s'est produite dans la chaîne et d'obtenir un dédommagement.

“Si l'assurance peut aider les entreprises à faire face aux retombées des rappels de produits, les entreprises peuvent également souscrire une couverture contre les défauts de produits et la perte de revenus qui en découle. Si les erreurs de fabrication peuvent entraver la capacité d'une entreprise à commercer, elles peuvent aussi avoir un impact plus large sur sa réputation. C'est particulièrement le cas des entreprises multinationales, qui se retrouvent souvent prises dans une tempête de publicité négative.” 

Alex Marti
Focus Group Leader - US Product Recall