Les parallèles sont nombreux
Les parallèles avec le mercure du 19ᵉ siècle sont troublants. Aujourd’hui, ce sont les PFAS — substances per- et polyfluoroalkyles — qui suscitent l’inquiétude. Ce groupe de plus de 15 000 composés chimiques synthétiques est utilisé depuis les années 1940 dans une multitude de produits du quotidien : films plastiques, poêles antiadhésives, équipements de plein air, cosmétiques… Leur succès repose sur des propriétés remarquables : résistance à l’eau, à l’huile et à la chaleur.
Mais ces avantages ont un revers. Les PFAS sont surnommés "polluants éternels" car ils se décomposent extrêmement lentement. Ils s’accumulent dans l’environnement — et dans les organismes vivants — au fil du temps, posant des risques sanitaires et écologiques encore mal maîtrisés.
Comme le mercure autrefois, les PFAS illustrent comment une innovation chimique peut transformer des industries… tout en laissant derrière elle une empreinte invisible mais persistante

