Les politiques en matière de diversité, d’équité et d’inclusion visent à promouvoir un milieu de travail inclusif et équitable pour tous les employés. Dans le cadre de la « course aux talents », les initiatives en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) peuvent enrichir le bassin de candidats pour le recrutement. L’accent mis sur la DEI met également en lumière la perception des inégalités, ce qui explique la tendance grandissante à présenter des demandes collectives d’indemnisation devant les tribunaux du travail. En août 2024, l’entreprise Next, un détaillant du Royaume-Uni, a perdu un procès devant le tribunal du travail. Il faisait l’objet d’un recours collectif présenté par 3 540 conseillers en magasin qui réclamaient un salaire égal à celui des opérateurs d’entrepôt de l’entreprise. À la suite de cette affaire historique, d’autres détaillants britanniques ont fait l’objet de réclamations semblables³.

De nombreux employeurs passent à l’action, et 26 % des répondants à notre sondage comptent revoir leurs politiques de recrutement et de fidélisation afin de favoriser la diversité et l’inclusion au sein de leur effectif cette année.

Ces tendances s’observent dans les salles d’audience. L’inflation sociale est de plus en plus courante⁴ aux États-Unis et les jurés, influencés par le sentiment anticapitaliste alimenté par les médias sociaux, accordent de lourdes indemnités. Ce phénomène commence également à se faire sentir au Royaume-Uni, où le nombre et le coût des demandes d’indemnisation devant les tribunaux ont augmenté au cours des dernières années⁵.

Selon notre étude, un quart des entreprises sondées comptent investir cette année dans de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle (IA) générative, et 68 % conviennent que l’IA entraînera des pertes d’emplois dans leur entreprise. Alors, comment les employeurs peuvent-ils gérer la transition de manière équitable et éthique? Étant donné que l’IA est de plus en plus utilisée dans les systèmes de RH, les préoccupations relatives à la partialité des systèmes de prise de décisions fondée sur l’IA sont susceptibles d’entraîner des réclamations en matière de discrimination.

« De nombreux gouvernements prennent actuellement des mesures pour s’attaquer à l’éventail des risques éthiques et sociaux que pose l’IA, et les entreprises doivent s’assurer de prendre en compte cette question dans la gestion continue des risques. Pour commencer, les entreprises doivent éviter d’utiliser l’IA lorsqu’elle exacerbe les préjudices sociaux comme la discrimination, les préjugés et la désinformation. De plus, il faut reconnaître le risque accru pour l’employeur, car l’IA peut contribuer à un déplacement de la main-d’œuvre. »

Letoyia Horton
chef du groupe de discussion, Indemnisation, Assurance responsabilité en matière de pratiques d’emploi, Beazley